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Communiqué de l’intersyndicale du 23 Mars 2022
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Nous rappelons que nous avons manifesté le 17 mars pour la défense du pouvoir d’achat de la grande majorité des familles dont les revenus modestes ne permettront pas d’absorber la hausse des prix provoquée par cette TVA non déductible et qui devront se serrer toujours plus la ceinture pour tenter de subvenir à leurs besoins. Les îles où les prix sont anormalement supérieurs à ceux de Tahiti seront encore plus impactées. Jusqu’où ira le Gouvernement qui ne semble pas comprendre le drame qui se joue dans de très nombreuses familles ?
L’intersyndicale dénonce les décisions du Gouvernement et de l’Assemblée de la Polynésie et les agissements du ministre en charge de la PSG. Après les insultes de certains syndicalistes plus soucieux de préserver leur intérêt que les intérêts de la population aux revenus modestes, le ministre en charge de la PSG a pris le relais depuis le vendredi 18 mars.
Aux élus de l’APF il ment, il salit l’intersyndicale la comparant à un regroupement de « riches » aux salaires de 500 000 xpf mensuels qui refusent de contribuer à la solidarité et veulent même faire payer les plus pauvres.
Son objectif est de faire passer coûte que coûte son projet et quel qu’en soit le prix pour le petit peuple. Rien ne l’arrête, quitte à tuer l’adversaire.
Il protège les riches des professions libérales, les gros prestataires de services et les gros commerçants qui contribuent beaucoup moins que les salariés à la solidarité avec des taux de CST ridiculement bas sur les mêmes taux que les petits prestataires, commerçants et patentés. Nous n’avons jamais refusé de payer, nous avons demandé la transparence et l’équité devant l’impôt.
Le ministre ne communique toujours pas le détail du besoin de financement de la solidarité ou de la PSG qu’il évaluait à 14 milliards depuis 8 jours et qui est descendu à 9 milliards à l’Assemblée mardi sans explication. Notre ministre jongle avec les milliards et s’apprête à ponctionner une population qui compte ses sous au franc près pour finir les fins de mois. Il est vrai qu’il ne vit pas dans le même monde et que son niveau de vie ne sera pas impacté par sa TVA sociale.
La presse annonce la répartition de ces 9 milliards : 2 mds pour la solidarité, 7 milliards pour le RGS afin de couvrir le besoin de trésorerie y compris de la retraite des salariés. Pourtant, la retraite n’a pas vocation à être financée par cette taxe. L’impôt payé par tous ne doit pas financer la retraite des salariés On le voit, ces évaluations à géométrie variable ne reposent sur aucune base solide dans aucune transparence.
La CPS en février nous déclarait avoir la trésorerie pour le versement des prestations du Régime des salariés en 2022. Elle ne l’aurait plus aujourd’hui. Le RSPF serait en difficulté en mars malgré le budget voté de 26 milliards en aide sociale.
Nous ajoutons que visiblement le ministre en charge de la PSG estime que le CA de la CPS est une chambre d’enregistrement de ses décisions. Nous avons entendu lundi 21 mars que le ministre avait déjà prévu toute la réforme de la PSG jusque 2025 sans aucun échange avec les partenaires sociaux ou le CA de la CPS.
Est-ce que nous nous dirigeons tout droit vers une gestion autoritaire et dictatoriale du bien commun des Polynésiens financé principalement par eux à travers les cotisations sur le travail et l’impôt ?
La baisse de 1,5 à 1% du taux de la contribution à la solidarité ne modifie pas fondamentalement la mécanique de l’inflation provoquée. Au lieu de 6% ce serait 4% d’inflation intérieure qui s’ajouterait à l’inflation importée estimée elle entre 6 et 10% sur l’année avec un total supérieur à 10% à la fin de l’année 2022.
Son seul avantage est d’élargir l’assiette des contributions à la protection sociale mais ce prélèvement va s’opérer principalement sur les petits revenus et, à moins de recréer le trou, ce n’est pas demain que les cotisations sur le travail baisseront pour rendre du pouvoir d’achat aux salariés.
Le plan dit « Marshall » de blocage des prix est une rustine qui ne peut s’inscrire dans la durée. Bloquer les prix, les encadrer ou financer des fonds de régulation atteindront rapidement leurs limites faute de moyens. Les finances de la Polynésie sont au plus bas depuis la crise du covid. C’est un plan « Marshall » de l’investissement qui est nécessaire pour relancer l’activité économique fortement compromise aujourd’hui dans le contexte de l’inflation importée par la crise et dont les effets se prolongeront bien au-delà de 2022.
Dans ce contexte, il est compliqué de résoudre la quadrature du cercle du financement de la solidarité face à cette poussée fortement inflationniste défavorable à l’activité économique et à l’emploi. C’est pourquoi nous avions espéré que le Président avait compris notre démarche consistant à boucher le trou dans l’urgence après une évaluation partagée du besoin de financement pour assurer le versement des prestations en 2022. Il n’en a rien été. Les décisions étaient prises depuis vendredi 18 mars. Nous n’entendons d’ailleurs plus parler des assises de la santé qui devaient se tenir le 22 mars et qui devaient déboucher sur des économies indispensables à réaliser dans ce secteur.
Nous pensions que le Président avait répondu aux attentes de l’intersyndicale en annonçant qu’il proposerait au CM et à son comité de majorité de surseoir à l’entrée en vigueur de cette TVA non déductible. Des travaux allaient commencer dès mardi 29 mars pour identifier très rapidement les solutions au financement de la solidarité les moins douloureuses pour la population et les plus aptes à répondre à la situation d’urgence 2022 de la protection sociale universelle.
L’intersyndicale demande le respect, le respect de son positionnement, de ses analyses partagées par des universitaires de Polynésie, le respect de ses responsables. L’insulte n’est jamais la bonne méthode. Nous n’acceptons pas d’être maltraités par un ministre qui doit encore faire toutes ses preuves dans un domaine nouveau pour lui : l’économie.
Le gouvernement a choisi, c’est son rôle. Il en assumera les conséquences. L’assemblée a voté. Elle assumera également les conséquences de ses choix devant la population. Quant à nous, nous allons rester vigilants sur l’augmentation des prix et sur l’utilisation comme l’efficacité des fonds prélevés. Nous allons trouver les moyens de maintenir la pression en faveur du pouvoir d’achat des petits revenus et sur des décisions qui ne nous paraissent toujours ni transparentes ni justifiées.
Nous ferons nos propositions écrites pour la réunion de mardi prochain avec le Président s’il maintient le rendez-vous sans garantir notre participation si les conditions du dialogue ne sont pas remplies. La messe est dite. On se retrouvera pour faire le bilan dans quelque mois.
Papeete le 23 mars 2022
L’intersyndicale
Compte rendu commun de la rencontre avec le Président de la Polynésie française
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GREVE DU 17 MARS 2022
Compte rendu commun de la rencontre avec le Président de la Polynésie française,
A 10h00, le Président de la Polynésie française entouré du vice-président, des ministres de l'économie et des finances en charge de la PSG, du travail, de l'éducation, de la jeunesse et des sports, de l'agriculture et de la santé a reçu notre Intersyndicale ainsi que le patronat, et les autres OS locales n'ayant pas appelé à la grève. FO et CSIP étaient présents, Otahi Absent.
Après avoir contextualisé la mise en place des nouvelles taxes, le Président à laisser M. RAFFIN présenter un diaporama sur l'évolution de l'inflation, des indices des prix et les mesures d'absorption de l’inflation concernant les hydrocarbures, l'électricité, la farine (500 millions de francs). Il a attaqué les entreprises pour leurs effets d'aubaine (augmentation disproportionnée de la marge dans le contexte de la crise économique) qui seront cadrés par les contrôles des prix en entreprises notamment sur les PPN et les PGC.
L'intersyndicale a bien insisté sur la volonté d'une solidarité transparente, équitable et mesurée comprenant des discussions préalables de concertation nécessaires entre les différents partenaires sociaux.
Il en ressort de cette réunion de 2h30 :
- FO et la CPME demandent le maintien de la TVA sociale au 1er avril avec possibilité de baisser le taux.
- CSIP est d’accord sous réserve que les cotisations sociales des salariés baissent
- Le MEDEF serait plus enclin à une TVA déductible à 1% d'augmentation.
- L'intersyndicale est intervenue sur :
- la nécessité de ne pas appliquer la TVA sociale dans les circonstances exceptionnelles actuelles
- et de s'orienter vers d'autres pistes (harmonisation des taux de CST entre salariés et professions libérales et commerçants, recensement transparent des recettes nécessaires à la solidarité et transparence de l'affectation des sommes, TVA déductible....).
Il est à noter que nos propositions faites le 15 mars renouvelées le 17 mars ne semblent pas avoir été transmises au Président de la Polynésie.
- Le Président a proposé une réunion de travail le mardi 29 mars dans l’après midi.
En conclusion :
La mobilisation du 17 mars s'est révélée très satisfaisante sur plusieurs points :
- La réouverture du débat et l’ajournement de la TVA sociale sur une période d'un à trois mois.
- Des réunions de travail organisées les 21 et 29 mars 2022,
- Une réflexion plus large et concertée sur le régime de la solidarité et de la PSG
- Une séance spécifique sur l'ITR et les retraites des fonctionnaires de l’État
Néanmoins, le recensement des besoins de financement et l'affectation par branche à la solidarité sont des points crispant avec le ministre des finances.
Bilan du 17 MARS 2022
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IAORANA à tous,
Tout d'abord, meri à tous ceux qui se sont associés au mouvement social du jeudi 17 mars 2022.
Vous trouverez ci-après un petit bilan.
Rencontre avec le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française
Le Haut-Commissaire a eu l'amabilité de recevoir la délégation de l'intersyndicale et a été particulièrement attentif aux doléances de ses membres.
Les points relevant de la CST et de la TVA sociale ne relevant pas des compétences de l'Etat, c'est essentiellement le sujet de l'ITR qui a été abordé.
Tous les syndicats présents ont exprimé leur déception face à l'attitude de gouvernement qui ne propose finalement aucune évolution allant dans le sens des requêtes formulées.
La majorité des syndicats confirment son souhait de trouver une solution alternative à l'ITR ou du moins de réviser les modalités de calcul de la pension de retraite actuellement basées sur le montant désindexé de notre traitement.
La solution la plus simple serait que les prélèvements s'effectuent sur les montants indexés.
L'idée d'exiger un minimum d'exercice en Polynésie française a également été évoquée.
Rencontre avec le gouvernement de la Polynésie française
M. Yan Tu dit PIKO déplore que le président de la Polynésie française ait manqué de courtoisie en ne recevant pas lui-même l'intersyndicale.
Il a précisé aux membres du gouvernement présents :
- vice-président, ministre du logement, de l’aménagement en charge des transports interinsulaires
- ministre des finances, de l’économie, en charge de l’énergie, de la protection sociale généralisée, de la coordination de l’action gouvernementale et des télécommunications
- ministre de l’éducation et de la modernisation de l’administration, en charge du numérique
- ministre du travail, des solidarités et de la formation, en charge de la condition féminine, de la famille et des personnes non autonomes
que les doléances leur avaient déjà été transmises, qu'ils avaient déjà rencontré pendant près de 2 heures le ministre des finances (mardi 15 mars 2022) et qu'aucune réponse adaptée n'avait été apportée.
Par ailleurs, si le ministre des finances se dit prêt à écouter les revendications de l'intersyndicale, il n'a pas été en mesure d'expliquer la différence entre les montants récoltés par les taxes et les besoins exprimés.
Mais où passent le différentiel?
En revanche, pour ce qui est de détourner l'attention des vrais sujets ou d'interpréter comme ils le souhaitent les propositions émises, je dois féliciter le vice-président et le ministre des finances pour leur excellente prestation.
Notre Bilan
Certains diront que cette manifestation n'aura eu aucun résultat.
A ceux-là, je leur réponds qu'il est toujours important de se battre pour ses convictions et qu'il vaut mieux agir que de se plaindre.
Certes, une grève d'un jour a moins de répercussions qu'une grève illimitée.
Mais une grève qui permet de Rassembler, Fédérer et de Faire écho dans toute la Polynésie Française peut se révéler une arme redoutable et avoir + d'effets qu'on ne peut l'imaginer...
Camarades, un grand merci à tous.
Préavis de grève du 11 Mars 2022
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Iaorana à toutes et à tous
Pour votre information, le jeudi 17 mars 2022, nous avons organisé une journée d’action avec les organisations syndicales A TIA I MUA, UNSA FENUA et O OE TO OE RIMA pour lutter contre les taxes.
Si vous voulez qu’on aboutisse à un résultat, il faut se mobiliser.
Mobilisez tous les agents des services et établissements privés et publics pour venir à la manifestation commune, plus on sera nombreux plus on aura des chances d’aboutir.
Si nous sommes peu nombreux, on aura aucun résultat.
Syndicalement,
LE SECRETARIAT EXECUTIF
Opération Polynésie morte
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Pour « sauver » la CPS, le gouvernement a décidé de créer une taxe de 1,5% sur toutes les factures injustement appelée par certains « TVA sociale ».
Or, à la différence, de la TVA, cette taxe n’est pas récupérable à chaque stade de vente mais s’accumule. Cette taxe sera donc fortement inflationniste et de plus est une menace sur l’emploi puisqu’elle pénalise les circuits longs et les sous-traitants des entreprises dont l’activité génère plus d’emplois que les circuits courts.
De plus, il a décidé d’augmenter les taux de CST pour les salaires supérieurs à 400 000 F. Or, la CST est un impôt extrêmement injuste puisque les salariés et assimilés en payent 90 % et deux personnes ayant le même revenu peuvent payer une CST qui peut varier de 1 à 6 selon leur statut ou même leur activité au sein des activités non salariées.
Certes, la CPS a besoin de financement mais les revenus attendus de ces taxes sont supérieurs aux besoins et ils pèsent essentiellement sur les plus petits revenus et sur les salariés.
Ceci est parfaitement inacceptable.
Dans ces conditions, A TIA I MUA s’associe à l’UNSA, O Oe To Oe Rima et d’autres syndicats de fonctionnaires pour faire une journée d’action le 17 mars 2022 prochain.
Des préavis de grève de 24 heure seront déposés dans les services publics et les entreprises privées afin de permettre aux salariés qui le souhaitent de participer à cette manifestation dont les modalités vous seront précisées ultérieurement.
Nous intitulons cette journée : POLYNESIE MORTE
En effet, outre la cessation de travail, nous appelons les retraités et les consommateurs à nous rejoindre et nous demandons à tous les participants de refuser de consommer ce jour-là. Nous appelons les entreprises privées à fermer leurs portes afin de permettre à leurs salariés de participer à ce mouvement.
Nous avons des propositions pour répondre aux besoins de financement de la protection sociale à court et moyen terme mais nous n’avons pas été entendus par le ministre en charge de l’économie à qui nous les avions exposées.
Soyez à l’écoute et mobilisez-vous !!
Parahi
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