COMMUNIQUE
La confédération A Ti’a I Mua ne soutient pas le mouvement de grève en cours à la CPS et s’en explique.
Si le droit de grève reste un principe fondamental et respecté de notre centrale, il doit être utilisé à bon escient.
Un point de la situation montre en effet que :
1 - le Président du Pays a confirmé que la convention d’entreprise de la CPS n’était plus une condition de la négociation Etat-Pays sur le retour au financement du RSPF.
2 – sur la pérennité de notre système de protection sociale : ce n’est pas en se mettant en grève, ni en bloquant l’accès des non grévistes au siège de la CPS que la Protection Sociale Généralisée sera sauvée. Au contraire, le pays a besoin de tous les salariés de la CPS et de leur travail quotidien pour y arriver.
3 – sur la direction de la CPS : le directeur général ne fait que mettre en application les décisions prises par le conseil d’administration, ce même conseil dont font partie les centrales signataires des préavis de grève. Finalement, que doivent comprendre les ressortissants de la CPS ?
- La baisse des recettes issues des cotisations est due à la crise économique que subit le fenua (-10.000 salariés cotisant à la CPS).
- La crise économique et le train de réformes engagé notamment en assurance maladie, ça représente pour les salariés de la CPS des changements de régimes (RGS à RSPF ou à RNS etc…) beaucoup plus fréquents, donc un surcroît d’activité non négligeable.
- Le conseil d’administration a pris la décision de réduire le budget administratif de la CPS, de la même manière que les professionnels de santé, les employeurs, les salariés (dont ceux de la CPS) et les retraités ont dû faire des efforts. Le message était de rationaliser et d’optimiser les activités de la CPS, en clair « faire plus avec moins, et vite ».
- A ce niveau, le directeur général a revu l’organisation de la CPS et mis en place depuis 2013 un projet d’entreprise sur 5 ans dénommé « Te Mata Ora » en fixant des objectifs à ses équipes, en leur donnant les moyens pour les atteindre. Il n’a pas manqué de rappeler au conseil d’administration, à chaque occasion, les efforts réalisés par son personnel. Le procès qui lui est fait aujourd’hui paraît bien injuste alors que la CPS est devenue en 5 ans une entreprise dynamique, performante et tournée vers l’avenir.
Alors une grève aujourd’hui à la CPS ne résoudra rien.
Tous les salariés de la CPS, y compris le directeur général, dans le cadre de leurs activités, ont besoin du soutien de tous.
A Ti’a I Mua garde une attitude constructive et s’inscrit dans une démarche d’évolution de la protection sociale responsable, en essayant de préserver, autant que possible, la qualité de l’accès aux soins, et une retraite digne aux travailleurs ayant cotisé toute leur carrière.
A Ti’a I Mua reste force de proposition et s’efforcera de participer à tous les ateliers sur la réforme de la PSG, dans le seul but de défendre avant tout les intérêts des salarié