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Naissance et apprentissage de l'activité syndicale à Makatea

 

« Tout le personnel était logé par la Compagnie. Il y avait un magasin, géré par l’entreprise […] Les alcools, tels que le cognac et les liqueurs n’étaient accessibles qu’à l’encadrement.

Cette réglementation, qui aujourd’hui peut surprendre, avait sa raison d’être.

Par contre celle concernant la viande de boucherie avait quelque chose de déplaisant : les morceaux nobles étaient réservés à quelques privilégiés, le plus révoltant étant qu’ils étaient vendus au même prix que les bas morceaux, disponibles « pour tous » […]

Il y avait un hôpital, où tous les insulaires sans distinction, étaient soignés gratuitement […].

D’un autre côté, les mécaniciens de la centrale électrique n’avaient aucune majoration de salaire lorsqu’ils travaillaient par roulement, le dimanche ou la nuit […]

Comme il fallait s’y attendre, un syndicat fut bientôt créé, l’instigateur étant un certain Max Bernière, qui exerçait la fonction d’électricien… Le bureau syndical exigea qu’une commission se tienne à Papeete, avec la participation de M. Meunier, directeur adjoint […]

La Direction déclara accepter les revendications salariales […]

De retour à Makatea, Meunier refusa la majoration et – devant la menace de grêve – écrivit au tableau noir de la centrale : « Si vous faites cela, vous irez en prison. »

(Correspondance de Jean Virmouneix, mutoi farani en 1947, chef de poste, c’est-à-dire gendarme, chargé du Trésor, des PTT, des Contributions, de la Douane, des mouvements du port, et de la prison.)

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Makatea. Itinéraire d’un feuillardier limousin, Scoop Tahiti, 1997, 279 p. – BNF : 2003-83789.

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